Un camp d'entrainement au pays des kiwis

Avant de partir, j'avais l'intention de mettre à jour ce blog régulièrement. Ce fut un échec. En contrepartie, mon expérience au pays des kiwis a été un succès. Par où commencer ? Non, je n'ai pas vu de kiwis, l'oiseau, mais j'ai mangé beaucoup de "golden kiwis" :)



Où suis-je ?

J'habite à Cambridge, dans la région de Waikato, à deux heures au sud de Auckland. La famille McCarroll qui m'a accueilli lorsque j'avais 17 ans me prête un petit appartement à quelques pas de la maison principale. Je suis à côté de l'écurie, entre plusieurs paddocks, alors ces 5 dernières semaines, je me réveille au son des pas des chevaux qui vont à la piste qui se trouve de l'autre côté de la rue. J'adore ça ! De jour, j'entends les hennissements occasionnels des chevaux et je ne peux m'empêcher de lever les yeux lorsque je vois Ross travailler avec les chevaux.


Le vélo 

Dès mon arrivée, je n'ai pas perdu de temps pour enfourcher mon vélo et accumuler les kilomètres sur le pavé. Je n'ose pas écrire "l'asphalte", car ce n'est pas le cas. Ici, les routes sont construites bien différemment. De ce que je comprends, ils utilisent du gravier qu'ils compactent avec très peu de scellant. Par conséquent, malgré mes pneus 28mm et 80psi de pression, les vibrations sont tellement fortes que 1) F*** 2) les épaules, le cou et les trapèzes en mangent un coup 3) la fatigue est telle que j'ai l'impression de faire 1.5 fois la distance réellement parcourue. Heureusement, comme toute chose, on s'habitue. Je vous avoue que ça m'a quand même pris près de 2 semaines à me sentir à l'aise.

Les paysages... comment exprimer la beauté des paysages ? C'est vert, très vert, parsemé de moutons blancs et de bétail multicolore. J'avais l'impression d'être suivi par Big Brother parce que les animaux lèvent la tête et ne me quittent pas des yeux tant que je suis dans leur champ de vision.


Le silence... sur certaines routes, je pouvais rouler pendant près d'une heure sans croiser une voiture. Le chant des oiseaux et le bêlement des moutons étaient les seuls à percer le silence.



Les automobilistes... bien entendu, certaines routes sont plus passantes, mais je ne me suis JAMAIS sentie en danger. Les kiwis sont hyper respectueux des cyclistes surtout dans la région où je m'entraine, car les meilleurs athlètes au pays s'entrainent ici. Non seulement ils changent de voie au passage, mais ils saluent et sourient.  J'ai même eu droit à des encouragements lorsque je faisais des intervalles. Puis, le plus capoté, les cyclistes peuvent rouler sur l'autoroute !!! Il y a carrément des affiches qui indiquent la piste cyclable sur l'accotement de l'autoroute. C'est malade pour faire des intervalles ! D'autant plus que la route est beaucoup plus lisse.

La natation 

J'avoue que pour la natation, cela a été un peu plus difficile que ce que j'avais imaginé. Le lac le plus près était à 12km de vélo. Jusque-là, je n'y voyais pas de problème, mais il se trouve que c'est le centre national d'aviron. Il y avait toujours des dizaines de bateaux en entrainement sans compter des compétitions toutes les fins de semaine. C'était donc trop dangereux de nager près de leur couloir. J'ai trouvé un accès pour la baignade 3km plus loin, mais j'avais environ 400m pour nager si je n'avais pas la visite des bateaux de ski nautique... Par contre, l'eau était relativement claire, agréablement confortable et je n'avais pas à me battre contre des bancs d'algues marines.


En piscine, j'étais choyée. Une piscine de 50m extérieure ouverte tous les jours de 6am à 7pm. Je ne pouvais pas demander mieux !




La course

Quand je peux courir sur une surface NON enneigée, au chaud, je suis heureuse et ma course va généralement très bien. J'ai eu une petite mésaventure en allant courir dans une trail beaucoup trop difficile pour courir. J'ai surchargé mes mollets au point tel où je m'en remets tout juste. Je croise les doigts pour que ce soit réglé d'ici la compétition. Autrement, j'avais l'impression de voler tellement je me sentais bien à la course.




Le quotidien

Pour être honnête, à part mon escapade à Gisborne où j'ai visité une amie, mon quotidien a été bien ordinaire. J'ai vécu une vie plutôt solitaire : manger, m'entrainer, me reposer, travailler à distance. J'étais mentalement préparée à ce train-train et, bien que la compétition n'a pas encore eu lieu, je me sens plus en forme que jamais. Je pense que ce sont le genre de sacrifices que je devais faire pour passer à une autre étape dans mon développement en triathlon. Je l'ai dit à plusieurs reprises déjà, je tente le tout pour le tout en 2018 et si ça passe, tant mieux, mais si je ne vois pas de progrès, au moins, je n'aurai pas de regret parce que j'aurai vraiment essayé.



La compétition 

Alors que j'écris ces lignes, il ne me reste que 5 dodos avant le grand jour. Comme j'en ai l'habitude, voici mon objectif public :

Natation : 58min
Vélo : 5h15
Course : 3h15
Temps total : 9h35

Mon objectif secret... je le dévoilerai seulement si je l'atteins héhé.

Je vous invite à me suivre à distance via l'application Ironman Oceania, numéro 39, dès 12h48 ce vendredi 2 mars (heure du Québec). Je suis certaine que je pourrai sentir vos encouragements d'aussi loin !

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