Depuis Muskoka...

Après Mukoka, j'ai été clouée au lit pendant trois jours et je ne suis presque pas entraînée pendant 6 jours. Ce n'était pas du tout la façon dont j'avais prévu rebondir de ma respectable performance. J'avais plutôt envie de recommencer un solide bloc d'entrainement en vue de Miami. Ah well ! Je l'ai juste commencé une semaine plus tard, après avoir dévoré la totalité de la première saison de la série télévisée Orange is the New Black. Un semblant d'Unité 9, mais version américaine (beaucoup plus traumatisante). 

Quand j'ai décidé de participer à la compétition à Miami, je n'étais pas certaine que ce soit une bonne idée étant donné le moment de l'année. Tous mes partenaires d'entrainement sont au repos, c'est un temps de l'année normalement frisquet et pluvieux, je commence à être écoeurée de faire du vélo toute seule (en ayant fait énormément cet été) et je ne peux plus nager en lac. Finalement, il fait encore super beau et même chaud, j'ai plein d'amis avec qui courir, je suis définitivement écoeurée de faire du vélo toute seule et je ne suis même pas capable de rentrer un 50m de natation sous les 40 secondes en piscine. Dans ce temps-là, je pense à une chose : I'm going to Miami Beach bitches ! 

La blessure à la course à pied est officiellement disparue. Ainsi, depuis Muskoka, je fais un peu moins de vélo au profit de la course à pied. Comment faire autrement durant la saison de cross-country ? J'adore le cross-country et la gang du Rouge et Or. J'ai poussé un peu (beaucoup) la note auprès de mon entraîneur pour participer au plus grand nombre d’entraînements de cross-country possible. Puis, je voulais participer à certaines compétitions, bien sûr. 

J'ai fait le cross-country des plaines il y a deux semaines. C'était aussi souffrant que dans mon souvenir. J'ai opté pour un départ hyper rapide. Je me suis dit qu'un 4.5 km (moins du quart de ce que je dois faire dans un demi-Ironman), c'est presqu'un sprint. All out ! Ummm... pas le meilleur plan finalement. Heureusement que la foule était présente pour me garder dans la course. Puis, une première dans ma carrière de coureuse de cross-country, j'ai dépassé une fille (de McGill) dans le dernier 200m. What a sprint, haha ! Finalement, je suis satisfaite en tenant compte de la préparation que j'ai eue. Je termine 3e civil et, je pense, 11e overall, mais c'est difficile à dire parce qu'il n'y a pas de feuilles de résultats toute catégorie féminine confondue (ce qui est désolant). 

En fin de semaine, je participais à l'interlock au Parc Maisonneuve à Montréal. Pour une première fois, on devait réaliser 6km plutôt que 5km. Normalement, plus la distance augmente, plus ça m'avantage. Ce ne fut pas le cas en fin de semaine. J'ai souffert d'une crampe au diaphragme. Vous savez, LA crampe qui se faufile sous vos côtes et qui vous casse en deux. Oui, celle-là même. Alors, j'ai joggé. Enfin, c'est l'impression que j'avais. Sérieusement, mes jambes et mon rythme cardiaque auraient voulu en donner plus, mais les bras (qui dictent le rythme) ne voulaient rien savoir. Ainsi, je suis pas mal déçue d'avoir inauguré le 6km avec une performance pas à la hauteur de mes espérances, mais je me console en me disant qu'il y en aura d'autres l'an prochain et que pour cette année, mon objectif est ailleurs, à Miami Beach bitches ! Je termine 37e.

C'était Kona samedi. Mirinda Carfrae a survolé le marathon en pulvérisant son propre record (2:50:38), mais aussi celui du parcours (8:52:14). Son marathon est plus rapide que celui du gagnant chez les hommes (2:51:18). Incroyable. J'espère qu'elle ne prévoit pas se rendre à Miami comme l'avait fait Leanda Cave après sa victoire à Kona l'an dernier. Parlant de Leanda, je trouve impressionnant qu'un athlète puisse être champion du monde une année et se retrouver plus de 30 minutes (9:25:07) derrière la meneuse l'année suivante. La beauté (et l'atrocité) du triathlon longue distance.

En passant, je me cherche une job. D'enseignante, le mieux. Autres, s'il y a lieu. Just saying ! Mes jours de wannabe triathlète PRO doivent finir.