Prof à temps plein, athlète à temps partiel... les priorités ont changé !

J'en ai ris tout au long de mes études universitaires : les priorités. Pour moi, étudiante-athlète du Rouge et Or, la priorité numéro était l'entrainement. "Si les études nuisent à l'entrainement, lâche les études", disait-on en rigolant. En réalité, je ne rigolais pas tant, puisque je l'appliquais. Combien de cours ai-je manqués parce que j'avais un entrainement clé de natation ou parce que j'allais en camp d'entrainements ? Après l'entrainement, venait le travail. Le travail était tout simplement une nécessité pour pouvoir continuer mon sport. Sans le travail, je ne pouvais pas m'entrainer et comme s'entrainer était la priorité numéro un... Vous comprenez ! Finalement, à temps perdu, souvent les dimanches, il y avait les études. Oh là, comprenez-moi bien ici, les études étaient une priorité. Or, un peu moins que l'étaient l'entrainement ou le travail, mais beaucoup plus que celles de veiller, de fumer, de rien faire de la journée.

Aujourd'hui, c'est différent. Les priorités ont changé : le travail d'abord, l'entrainement ensuite. Depuis deux mois, j'enseigne à temps plein à quatre groupes de mathématiques de deuxième secondaire. Ce sont mes débuts sur le marché du travail et il n'est pas question que je le fasse de travers. Je me donne à 110% de 8h30 à 17h du lundi au vendredi. Je m'entraine à être une meilleure enseignante à chaque jour. C'est un sport d'équipe, je vous jure, celui d'enseigner. Ça prend de la passion, de la communication, de l'expérience, du talent, de l'énergie, des stratégies, des connaissances et SURTOUT, du plaisir. Je m'y plais, vraiment. Même s'il y a des jours où je plaquerais mes élèves dans le mur, je me rappelle mon objectif : " C'est le rôle essentiel du professeur d'éveiller la joie de travailler et de connaître" (Albert Einstein).

J'ai des anecdotes à la tonne à raconter : des drôles, des cutes, des désespérantes, des tristes, des pathétiques et des humiliantes. C'est un livre qu'il faudrait que j'écrive alors et non un blogue.

Entre-temps, je n'oublie pas mes objectifs ambitieux d'athlètes wannabe professionnelles sur le circuit des demi-Ironman. Mon calendrier de compétitions pour la saison estivale 2014 n'a pas changé. J'ai toujours le soutien de mes coachs Charles Perreault et Pierre-Yves Gigou et celui de mes commanditaires Garneau, Merrell, Polar et Tyr. J'ai toujours mes amis pour m'encourager. Par contre, je n'ai certainement pas la température pour me motiver. Sapristi d'hiver québécois. Je n'en peux plus.

Annie Gervais et Isabelle Gagnon, deux de mes idoles, savent jongler avec brio la famille, le travail et l'entrainement d'une athlète professionnelle. J'ai la famille en moins, mais j'ai deux cours universitaires et le triathlon du Lac-Delage à organiser. Je peux y parvenir aussi. C'est ça la confiance. La confiance mène au succès. J'ai appris ça dans l'un de mes cours justement.

Suivez le triathlon du Lac-Delage ICI.

Suivez l'équipe Merrell-Garneau ICI.

D'ici l'arrivée du vrai printemps, bonne glisse !

Caro




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