Le classique printanier - résumé

La légende

Ça se passait au Pub U, il y a de cela trois ans, après quelques consommations, quelques amies à la fois triathlètes discutaient de moyens d'agrémenter leurs fins de semaine d'entraînements plus fous que la moyenne. L'une d'entre elles, qui a de la famille à Trois-Rivières, proposa aux autres de descendre à T-R en vélo le dimanche suivant. Or, certaines d'entre elles étaient déjà inscrites au demi-marathon de Lévis qui avait lieu ce même dimanche. Déception. Un silence s'imposa... Puis, c'est à ce moment que " le classique printanier" prit forme. Il fut proposé de réaliser les 21.1km de course à pied en matinée et de parcourir les 115km de vélo après le dîner. Dimanche dernier, avait lieu la troisième édition.

Pour une première fois cette année, j'ai relevé le défi d'accomplir "le classique printanier" dans son ensemble.

Demi-marathon de Lévis

J'étais déchirée entre l'objectif de performance et la réalité quant à ma préparation pour ce demi-marathon. Je savais que mon coach et moi avions planifié cette compétition comme partie intégrante de mon entrainement en vue du demi-Ironman à Eagleman. Je savais que je n'avais pas fait le volume ni les entrainements spécifiques. J'avais les jambes lourdes. J'étais incapable de visualiser une course parfaite. Puis, les erreurs, je les accumulées... telle une débutante !

Notes à moi-même :
1. S'hydrater. Avant ET pendant.
2. Manger au MOINS un gel pendant.
3. Ne pas partir trop vite... encore moins, vent de face, toute seule.
4. Ne pas essayer de suivre l'attaque des gars entre le km 11 et 14 sous les 3:50 min/km
5. Manger plus pour déjeuner.

En prenant en considération le tout, je suis tout de même satisfaite du résultat, soit 1:26:11. Seulement 11 secondes au-dessus de mon objectif public.

Je suis fière de mes amies qui ont toutes réalisé des records personnels sur la distance. Quoi de mieux pour commencer la journée en force !?!

Transition 

La transition a été pénible. Il faisait froid. J'avais les quadriceps et les mollets en crampes. Les services à l'arrivée du demi-marathon étaient médiocres pour faire face au froid et au vent. J'étais congelée. Je rêvais déjà de m'enfouir sous les couvertes. Mais... Pas l'temps de niaiser ! Arrivée à l'appartement, j'ai tout juste le temps de manger une demi-boîte de Kraft Dinner que c'était l'heure de partir pour le vélo.

Québec vers Trois-Rivières

Nous étions quatre filles et un gars à la ligne de départ. Élise, Miriam et moi avions fait le demi-marathon. Les deux autres venaient en renfort. LE gars, pour une question de logistique, a dû malheureusement faire qu'une partie du chemin avec nous.

Au départ, tous souriants :) 

Il s'est mis à pleuvoir. Alors qu'on partait. Zut :( On réalise qu'on a le vent de dos pour toute la durée du trajet. Pur bonheur :) Ça rouleeeee ! On tourne les jambes rapidement. On a à peine besoin de forcer. À Neuville, tel qu'annoncé par la maman de Miriam, on retrouve des rayons de soleil et un petit brin de chaleur. C'était vraiment juste à Neuville...

On fait un premier arrêt à Donnacona afin de manger un peu parce qu'avec toutes les couches qu'on avaient, c'était difficile d'accéder à la nourriture en roulant. Comme il y a beaucoup de vent, qu'il fait froid, on repart assez rapidement. Le prochain arrêt : Ste-Anne-de-la-Pérade.

À environ une dizaine de kilomètres du fameux dépanneur de Ste-Anne-de-la-Pérade, c'est là que ça commence à dégénérer. La fatigue et la faim commencent à s'installer. Élise commence les chansons à répondre...

- On s'en va à Trois-Rivières (On s'en va à Trois-Rivières)
- On est partie en plein hiver (On est partie en plein hiver)

Arrivée au dépanneur, on se gave ! Tout le monde nous regarde croche (avec raison). Élise achète un coke et oh laaaaaaaa. C'est repartie ! Élise est en feu et la chanson à répondre se poursuit.

- On s'en va à Trois-Rivières (On s'en va à Trois-Rivières)
- Parce qu'on a trop bu de bières (Parce qu'on a trop bu de bières)
- On est partie sous la pluie (On est partie sous la pluie)
- Nos gants sont trempes en esti (Nos gants sont trempes en esti)
- Pas question d'abandonner (Pas question d'abandonner)
- Mais vivement la bière à l'arrivée (Mais vivement la bière à l'arrivée)

Puis, un autre moment d'euphorie, deux de nos amis triathlètes, qui réalisaient un défi tout aussi débile, nous dépassent. On embarque donc dans leur roue, mais on a à peine le temps de réaliser leurs bienfaits qu'Élise a une crevaison. Il pleut, toujours. Le vent est toujours aussi froid. Qui est-ce qui lance des broches sur le bord de la route, t'sais !?! Enfin, 10 minutes plus tard, on est repartie. Sans les gars.

La crevaison... nous sommes toujours souriantes :) 

Le pont. À Batiscan. Un pont en métal, comme ceux où on voit la rivière en dessous. Un "pas le fun". Eh bien, le pont est, semble-t-il, encore beaucoup moins agréable sous la pluie. Ça glisse. Et pas à peu près ! La peur qu'on a eue ! Alors, on a marché pour le traverser. Oui, avec des souliers de vélo, ce qui n'était pas tellement plus agréable ni efficace.

Enfin, on aperçoit les feux de circulation de Cap-de-la-Madelaine ! À deux coins de rue de la maison de la tante à Miriam, que voyons-nous !? Un groupe de bizarroïdes criards avec des clochettes. On se croirait au Tour de France moins le paysage, la foule, le talent, la gente masculine... Il y avait des clochettes !! C'est ça qui compte ! Sérieusement, quel accueil ! C'est l'hyperthymie.

Un comité d'accueil incroyable à notre arrivée 

Plus encore, c'est le repas. C'est l'exaltation.

La bière et la poutine, les récompenses si bien méritées

Lundi, le lendemain

Misère. Les mollets, les quadriceps et les biceps (!) refusent de coopérer. Quel mauvais plan, ce classique printanier !

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