En route pour Ironman Mont-Tremblant

C'est le jour J dans 10 jours. 


Après un début de saison désastreux, voilà ma dernière chance de prouver, à vous et surtout à moi-même, que je peux encore faire partie de la cour des grands. La mission n'est pas simple, puisque je dois le faire sur Ironman, une distance que je n'ai pas encore réalisée en compétition. Or, j'ai toujours été convaincue et je le suis d'autant plus ces jours-ci que c'est MA distance.

Après le demi-Ironman à St-Andrews, je pensais abandonner l'Ironman. "Comment vais-je réussir un Ironman si je n'arrive pas à terminer un demi dans un temps décent pour une athlète professionnelle ? " me disais-je. Puis j'ai lu un article dans Triathlon Magazine d'un coach, me souviens plus trop, qui disait que l'endurance pour l'Ironman pouvait se bâtir dans les 4 à 6 semaines avant la dite compétition. Alors, là, j'ai repris confiance. Si l'article était bidon, je m'en fou, il m'a donné le coup de pied que j'avais besoin pour affronter l'Ironman.

Depuis la fin de l'année scolaire, je me consacre entièrement à l'entrainement. Cela fait donc 6 semaines que je vis réellement comme une athlète professionnelle : je dors, je mange, je m'entraine, je sieste, je m'entraine, je mange.

En terme d'heures d'entrainements, cela n'est pas impossible de faire toutes les heures que j'ai faites tout en travaillant. La grande différence, c'est le repos. Entre mes entrainements, je me repose. Après chaque entrainement, j'ai le temps de manger des repas complets plutôt qu'une barre tendre sur la route. Je n'ai pas besoin de me lever à 5am pour aller nager ni de courir à 19h. Mon travail, de 8h à 17h, c'est de m'entrainer. Puis, comme toute célibataire "normale", je peux profiter des soirées pour faire des activités sociales comme aller au Festival d'été de Québec. Bien important pour le moral !!

Trois entrainements clés 


Mon premier 180km : Départ de Lac-Delage en direction de l'Étape. Ça monte tout le long à l'aller et donc on revient vite au retour. On est trois : Steven, Hélène et moi. Steven fait seulement les 60 premiers kilomètres avec nous. On jase. Puis, les 120 derniers, je me couche sur les barres, en avant, et je focus. Au final, 178km en 33.5km/h de moyenne. Mission accomplie.

Ma plus longue course : 32km split négatif. Avec le soutien de Martine qui me suivait en vélo, il n'y a que les 5 derniers kilomètres qui ont été plus difficiles. Malgré tout, j'atteins l'objectif en complétant les 16 premiers kilomètres en 4:45/km de moyenne et les 16 derniers en 4:40/km. Environ au 30e kilomètre, je lance : " C'est tellement mental que c'est débile mental". Phrase archivée.

L'entrainement le plus difficile : 4km facile + 5km i4 + 1km facile + 4km i4 + 1km facile + 3km i4 + 1km facile + 2km i2. Le coach précise que les intensités doivent être entre 3:55/km et 4:05/km. Le tout avait lieu le lendemain d'un 180km dans la roue de Pierre-Marc Doyon et à la fin d'une journée incluant de la natation et 60km de vélo. À mon grand bonheur, au point d'en avoir les larmes aux yeux, Martine m'accompagne, encore une fois, en vélo. Le résultat :

5km : 4:04/3:55/3:52/3:57/3:55
4km :3:57/3:53/4:05/3:53
3km : 4:22/3:57/3:59

Débile mental.

Le taper


À 10 jours de l'Ironman, le volume d'entrainement est coupé de moitié. C'est presque ennuyant. J'occupe mon temps à des tâches ménagères qu'on ne fait jamais comme laver les fenêtres, laver le plancher du balcon, laver le four, etc. Je continue la sieste parce qu'il semblerait que, malgré tout, mon corps veut encore plus de repos. Ma tête, elle, elle a juste hâte de tout donner le 16 août. Elle visualise sans cesse des moments de la compétition : le départ, le virage d'une bouée, la transition, la montée Duplessis, la bute à la course à pied, la prise d'un gel, etc. Sur mon balcon, dans la voiture, en écoutant un film, en lisant le journal, j'ai des flashs n'importe où, n'importe quand.

Hier, j'ai reçu la liste des athlètes professionnels inscrits. Par expérience, je sais qu'au moins 25% d'entre eux ne seront pas présents, mais il demeure que c'est la première fois que la liste est aussi longue. Il y a 28 gars et 27 filles. Parmi elles, des légendes : Sara Gross, Mary Beth Ellis, Liz Blatchford... des filles qui sont capables de parcourir la distance en 9h15. Impressionnant ! Mais je m'en fou. Cette année, je fais MA course. Je ne veux pas me comparer aux autres. Je veux suivre mon plan de match. Si celui-ci me permet de terminer dans le top 10, chouette, mais je suis consciente que la compétition est forte. La liste est ici.

C'est quoi le plan de match ? 


Nager relativement vite.
Gagner du temps dans les transitions.
Donner le tout pour le tout en vélo.
Ne pas partir trop vite à la course et advienne que pourra.
Manger et m'hydrater tels que planifié.
Sourire.
Remercier les spectateurs et les bénévoles.

Objectif public : 9:59:59
Objectif secret : À vos paris !


Merci pour tous vos encouragements au quotidien et, à ceux qui seront présents le 16 août, mille mercis ! 







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