Cross-country à London

London, Ontario. 20h de route aller-retour. Pour 19:49 de course à pied. Pas rentable, me dites-vous ?! Je suis au courant. Par contre, c'était le fun !

C'était le Western International X-Country, une compétition relevée qui accueille surtout les universités ontariennes (qui se trouvent à être les plus fortes au pays), mais cette année, nous étions trois universités québécoises à oser prendre le départ. D'abord, on va se l'avouer, l'organisation était "su'a coche". Sérieusement, c'était génial. Le parcours, tout de même très sinueux, était excessivement bien balisé. Le commentateur annonçait le départ dès les dernières 15 minutes. On ne pouvait pas le manquer. Ils nous ont servi de la pizza durant la remise des médailles. Leur podium naturel (une bute) était parfait pour la situation. Puis, le tout s'est fait efficacement dans les temps prévus.

Maintenant, comment s'est passé la course ? Bien. Je me doutais que je ne serais pas de calibre des meilleures, mais de le vivre, c'était impressionnant. Le départ était rapide et ce n'était pas une surprise. Après 200m, il y avait un virage serré à 90degré, alors il a fallu que je sorte les coudes pour prendre ma place.

La première moitié du parcours, c'est la plus difficile... sur papier. C'est une partie majoritairement ascendante incluant une descente difficile tellement elle est abrupte. Par contre, en compétition, ce n'est pas la partie qui m'a fait souffrir le plus. Pourquoi ? Parce que dans une compétition comme celle à London, où on est plus d'une centaine de coureuses, il y a beaucoup de filles de ma force, ce qui crée un énorme pack avec lequel courir. La fin de semaine passée, le pack est demeuré assez serré pendant au moins les deux premiers kilomètres. Puis, quand on court avec un aussi gros pack, on est tellement concentré sur suivre les autres, sur ne pas leur piler sur le pied, sur prendre la meilleure ligne possible qu'on oublie qu'on est en train de monter une solide côte. Cette fois-ci, j'avais en plus, 5m devant, Laurence, la première fille de l'Université Laval.

La deuxième partie du parcours était vallonnée et majoritairement descendante. C'est là que ça roule ! C'est aussi à ce moment que le pack s'étire. C'est le moment de reprendre le temps perdu dans les côtes et de prouver qu'on peut courir 5km sous les 20minutes dans un cross-country. Je fais de mon mieux, le souffle est bon, mais les jambes ne suivent pas. Elles ne veulent simplement pas aller plus vite. Je conserve mon léger retard sur Laurence jusqu'à ce qu'on passe la marque du 4,5km, là où Laurence monte sa vitesse d'un cran, vitesse d'une fille de 600m. C'est donc à cet endroit que je me fais officiellement larguer même si je tente de monter ma vitesse d'un cran, vitesse d'une "fille de long". Malgré tout, je suis fière de mon dernier 500m, puisque pour la première de ma VIE, il n'y a pas une fille qui est venue me dépasser dans ces derniers mètres.

Une fois que j'ai passé la ligne d'arrivée, je n'ai pensé qu'à une chose : je veux revenir et faire mieux (les CIS auront lieu sur ce même parcours). Une fois que j'ai vu les résultats, je n'ai pensé qu'à une chose : comment font les filles de Guelph pour toutes courir aussi vites ? Félix a dit qu'elle court en moyenne 120km par semaine. Oufff ! La dernière fois que j'ai fait une semaine proche des 120km, c'est quand je m'entrainais pour un marathon... pas un 5km !

Enfin, c'était une super expérience ! Dans les prochaines semaines, très peu de natation et pratiquement pas de vélo parce que je me concentre sur la course à pied. La fin de semaine prochaine, ce sera le cross-country des plaines à Québec. Un parcours que je déteste pour plusieurs raisons, alors j'appréhende beaucoup cette compétition.

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