Race Report triathlon de Magog

La veille de la course, je me sentais top shape. Surtout après avoir mangé la super lasagne de ma grand-mère à non pas quatre étages, mais sept. Le matin même, je suis motivée sauf qu'en même temps j'appréhende l'idée de courser élite pour la première fois. Alors, j'essaie de focuser sur ma course comme si c'était une course groupe d'âge.

NATATION

Départ plage. Une première ! Malheur: interdiction de faire du saut de dauphin. La plage est tellement longue qu'il faut courir longtemps, mais les petites personnes n'ont pas les jambes assez longues pour le faire. Au son du fusil, je sprint aux côtés de mes coéquipières (Manon, Ève et Eugénie), mais je suis vite ralentie par une première chute dans l'eau. Je me relève, tente de continuer de courir, mais chute une deuxième fois. Finalement, je comprends que c'est peine perdue et donc je commence tout de suite à bardasser my way through. Après une centaine de mètres, je trouve des pieds qui m'intéresse et m'y accroche... jusqu'à ce qu'on croise les foutus casques roses (les hommes 35 ans et plus qui partaient 5min avant nous). Le train éclate, je perds mon lift. J'essaie de sprinter pour le retrouver, mais le courant est fort: c'est un échec. Je me retrouve toute seule. Malgré tout, je nage bien et sors de l'eau en pleine possession de mes moyens.

T1

Il y a définitivement quelqu'un qui est venu saboter ma zone de transition. J'enfile mon casque et mes lunettes, prends mon vélo... hey ! Qu'est-ce que ma bouteille d'eau fait à terre ?! Je recule, rammasse mon bidon et repars. En courant, je me rends compte que j'ai un élastique déjà brisé, ce qui fait qu'en sautant sur le vélo, je ne réussis pas à rentrer efficacement mes pieds dans mes souliers. Arggg ! Puis, ça, c'est sans oublier qu'avant la course, Eugénie et moi nous nous sommes rendus compte à la dernière minute que nos gears qu'on avait pourtant setter selon nos préférences avaient changé. C'est louche...

VÉLO

Départ psychologiquement difficile parce que je sais que les filles auxquelles je voulais m'accrocher à la natation sont déjà bien loin devant et que l'écart ne fera que se creuser davantage étant donné que le vélo est loin d'être ma force. J'essaie de ne pas trop y penser jusqu'à ce que je les croise avant le turn around. Ève a au moins 5km d'avance sur moi. Misère...

T2

Je crois que j'ai fait une excellente T2.

COURSE

Quand je sors de la T2, ça semble toujours bien aller jusqu'au moment où je dois raisonner et prendre un pace que je serai en mesure de conserver sur 10km. Je vois Tom devant moi qui en est à sa deuxième boucle. Je l'envie déjà ! Un jeune homme me passe à un rythme qui normalement aurait été le mien. Il me dit de m'accrocher, je tente de le faire et je sais que je devrais. 1km. Seulement un petit kilomètre puis j'ai cassé. Les jambes, les bras, la tête même, ne veulent plus avancer vite. Je tombe dans ma bulle. Dans le long stretch après le turn around, je croise Manon et Evelyne qui terminent. Ça fait mal. Je suis incapble de garder la tête froide, je pense à 10millions de trucs, je tombe dans une zone de confort et je ne vois surtout plus l'intérêt d'en sortir comme je suis déjà si loin derrière. Finalement, je termine dévastée alors que j'ai courru comme une tortue.

RÉSUMÉ

Je ne connais pas encore mes temps exacts, car sportstats ne les a pas encore affichés. Je suis très contente de la façon dont j'ai nagé. J'ai fait un parcours de vélo ordinaire. Je suis totalement désespérée de la façon dont j'ai courru. Vivement le prochain triathlon (Drummondville le 14 aout) pour oublier celui-ci.

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